Parmi notre équipe du bureau, certains ce sont investis dans des recherches autour de la vie à Issigeac dans le passé. Ils ont ainsi remonté le temps pour comprendre le fait qu’Issigeac possédait un hospice.
Voici la synthèse de cette recherche.

Hospice d’Issigeac

Origine
La présence d’un hospice à Issigeac est directement lié à l’existence du monastère Benédictin au 8ème siècle; Puis son rattachement à l’évêché de Sarlat ( 1350).

Les sources écrites les plus anciennes relatant la présence de l’hospice remontent aux lettres patentes de 1774 (Louis XV) confirmant son existence, mais l’hopital existait bien avant puisqu’il est indiqué une destruction pendant les guerres de religion.
L’hospice donnait aussi des soins aux malades, et aux nécessiteux. Il est alors appelé « maison de charité ».
Le monastère bénéficiait de revenus qui ont permit de subvenir aux besoins de l’hospice particulièrement nécessaire aux pélerins empruntant soit le chemin de Compostelle par la variante de Rocamadour et Cadouin, soit la voie de Soulac par Rocamadour.

Après l’orage de la Révolution, l’hôpital disparait jusqu’en 1844. A cette date une convention intervient entre le curé desservant l’église et la Congrégation de Sainte Marthe, très présente à Angoulême et dans la Dordogne en général.
Puis la Congégation, faute de moyens céda l’hospice à l’Abbé Junière en 1862, qui devait le donner à nouveau à la Congrégation de Ste Marthe qui ouvrit alors 2 classes pour l’instruction des jeunes filles. En 1872, avec l’aval de la commune, il fut prévu d’établir dans les locaux de la Congrégation 2 salles pour les malades; mais les autorités supérieures et parisiennes demandèrent diverses modifications notamment réduisant les aides publiques.
La Congrégation aura alors pour mission la scolarisation par la création d’une école réservée aux filles au niveau du primaire et demeura dans les lieux jusqu’aux années 1935.
Aujourd’hui nous pouvons retrouver les traces de cet hospice parmi les constructions sur le tour de ville, depuis le garage Citroën puis vers la pharmacie; en face se trouvait le parc et la chapelle, devenus la place de la Capelle.

Les Amis de l’église d’Issigac